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Transcendance

Transcendance

Le terme transcendance (du latin transcendens ; de transcendere, franchir, surpasser) indique l'idée de dépassement ou de franchissement. C'est le caractère de ce qui est transcendant, c'est-à-dire qui est au-delà du perceptible et des possibilités de l’entendement. (Wikipédia)


Désenchantée

Publié par Bénédicte AFFO sur 29 Mars 2017, 08:20am

Catégories : #Bien-être, #Evolution, #développement personnel, #philosophie de vie, #leçons de vie, #transcendance, #Santé, #Expérience de vie

Sylvain Tesson disait: "la désillusion est l'hommage que la lucidité rend à l'imagination". La première fois que j'ai lu cette citation, je "survivais" à une déception et j'étais un peu rassurée de savoir qu'il faut être fort pour faire face à la réalité. Faire face et vivre au rythme de nos victoires et de nos espoirs piétinés, vivre avec la désillusion...mais comment? 

 

"Les désillusions se détendent comme l'arc, avec une force sinistre, et jettent l'homme, cette flèche, vers le vrai". Victor Hugo

La jeunesse a beaucoup d'illusions éphémères. Pour moi la dépression n'était réservée qu'aux "faibles": ces gens qui manquent de force, de maturité et qui s'effondrent à la première difficulté. D'accord, une déception peut être très douloureuse sur le moment mais on s'en remet vite et on passe à autre chose, pas de quoi fouetter un chat!...Oui, c'était avant ma première VRAIE déception. Non, pas celle où tu es triste de ne pas pouvoir aller à la boum du quartier mais plutôt celle où tu découvres qu'il y a des douleurs qu'aucun médicament ne peut faire disparaître. Celle où tu sais que tu as mal mais tu ne peux pas dire exactement où, celle où tu perds appétit et sommeil. Le plus drôle c'est que j'ai appris par la suite qu'il y avait des désillusions pires que celle là et que la vie était faite ainsi. Chaque fois que tu mets un peu de ton coeur, de ton âme, tu deviens vulnérable et plus tu t'investis, plus ta désillusion est grande.  Comment je l'ai appris? Il y a quelques années, je me suis lancée dans une aventure folle: j'ai décidé de quitter ma famille, mes amis, mon pays (bref, ma vie) pour poursuivre mes ambitions. Du jour au lendemain, je me suis retrouvée parachutée dans un monde qui n'était pas le mien, confrontée à des réalités qui n'étaient pour moi que des grand mots du dictionnaire mais surtout loin de tout ce qui me rendait si forte: le soutien de mes proches. Ainsi désarmée, j'ai rencontré dame solitude; impitoyable, drapée dans sa plus belle robe d'indifférence du monde alentour et de ses injustices. Je vous passe les détails mais il s'en est suivi un festival de désillusions car j'avais osée imaginer que l'honnêteté et la sincérité n'étaient pas des concepts surfaits.  Pour tenir, j'ai du érigé autour de moi une forteresse. 

"Je suis pessimiste par l’intelligence, mais optimiste par la volonté. Je pense, en toute circonstance, à la pire hypothèse, pour mettre en branle toutes mes réserves de volonté et être capable d’abattre l’obstacle. Je ne me suis jamais fait d’illusions et n’ai jamais eu de désillusions. En particulier je me suis toujours armé d’une patience illimitée, non passive, inerte, mais animée de persévérance. " Gramsci

Si tu souffres encore, c'est que tu n'as pas retenu la leçon."tu réfléchis trop", "tu te compliques la vie pour rien", "ne sois pas si pessimiste".  On dit souvent que la désillusion peut vous anéantir ou vous faire grandir;  pour moi, c'était les deux. Elle m'a rendue plus avisée mais aussi plus "psychotique". J'ai pris l'habitude de répondre aux gens qui me reprochaient de trop voir le mal partout qu'il valait mieux imaginer le pire pour rester agréablement surpris quand tout se passe bien...comme un gilet pare-désillusion. Résultat, j'imagine tout le temps le pire scénario possible, je "psychote" presque systématiquement, je flaire partout une mauvaise idée, je suis souvent tendue car il faut rester alerte. Avec du recul, j'ai compris que c'était ça un mécanisme de défense. En réponse à certains traumatismes, je suis devenue Miss Zéro risque hypra organisée, une maniaque du contrôle. Une discipline de vie qui a pour but de me rendre "intouchable". Le souci, ce sont les effets secondaires de cette médecine: je suis tout simplement devenue "chiante" (pourquoi toujours s'embarrasser de mots savants). Toute prise de décision chez moi, même petite, doit être mûrement réfléchie, organisée et réglée comme du papier à musique. C'est très stressant, fatiguant et parfois inutile. Oui cela me fatigue physiquement et psychologiquement, fatigue mon entourage et m'empêche de profiter de l'instant présent car je me perds à déjà programmer le futur. 

"On est jamais trop lucide, et mieux vaut, dans le doute, noircir le tableau au moins intellectuellement, que l’enjoliver : cela évitera imprudences et désillusions". André Comte-Sponville

Des erreurs, j'en ferai toujours. La vie est une succession d'épreuves et de leçons. Le constat, je l'ai fais récemment: je n'étais pas malheureuse mais je n'étais pas vraiment heureuse non plus car je n'avais pas su trouver le bon équilibre entre apprentissage et traumatisme.... Est-ce que j'ai réussi à m'éviter beaucoup d'ennuis? Certainement. Mais est-ce que j'ai empêché la vie d'être ce qu'elle est? j'en doute. J'ai surtout développé des blocages qui me pèsent au quotidien. Mon armure est forte, résistante, elle est efficace... trop efficace: Elle ne laisse rien passer, même pas le contentement. Quelque part sur mon chemin, j'ai renoncé à la spontanéité, à la possibilité. J'avais arrêté de croire en la simplicité. J'ai laissé mes mauvaises expériences m'emprisonner. Il ne faut pas faire confiance aux décisions des autres car c'est la meilleure manière d'être déçue. C'est pourtant simple, Il n'y a pas de désillusion si il n'y a pas d'illusions. Prévenir vaut mieux que guérir: tu dois donc tout anticiper, parer à toutes les éventualités, tu dois reconnaitre les symptômes, les signes avant coureur et te protéger...toujours et encore... ok, mais si tu passes ton temps à essayer de combattre l'adversité, quand est-ce que tu es heureuse? 

"Malheureux celui qui a peur de prendre des risques. Car celui là ne sera peut-être jamais déçu, ne connaîtra peut-être pas la désillusion, ne souffrira pas comme ceux qui ont un rêve à poursuivre".Paulo Coelho

On n'est pas digne de vivre quand on ne prend pas la peine de bien vivreCe qui est passé...est passé et on ne peut plus rien y faire et ressasser nous détruit. A un moment donné, il faut accepter que peu importe le nombre de précautions, on n'est jamais à l'abri d'une désillusion; qu'à chaque fois qu'on ouvrira notre coeur, il se peut qu'on nous le brise. Est-ce qu'il faut tout fermer pour autant? arrêter de croire? d'espérer? Absolument pas! Tu y as survécu et tu y survivras encore alors respire. La désillusion nous blesse, nous change, nous éprouve. Elle n'est jamais loin, fait partie du quotidien et si elle détruit, c'est parfois pour mieux reconstruire. Elle nous apprend que rien n'est acquis et qu'il faut parfois se remettre en question; et qu'il faut garder à l'esprit que vivre, c'est prendre le risque d'être déçu, d'être blessé mais c'est aussi prendre le risque de réaliser ses rêves, d'être heureux. Les choses ne se passent presque jamais comme nous l'avions imaginé et si on n'est jamais à l'abri d'une mauvaise surprise, on peut aussi en avoir une très bonne. La désillusion fait partie de l'apprentissage de la vie. Elle prend parfois la forme d'un ami, d'un amour, d'un proche, d'un projet. On ne peut s'y soustraire mais on peut l'accueillir comme une amie un peu trop franche qui pointe du doigt nos insuffisances pour nous aider à les corriger...  Donc oui, je resterai toujours prudente et prévenante car c'est finalement ma nature mais je suis prête à rouvrir ma porte à l'éventualité, à l'enchantement.

 

"Car l'éclat de quelques heures de bonheur suffit parfois à rendre tolérables les désillusions et les saloperies que la vie ne manque pas de nous envoyer". Guillaume Musso

Tu n'as aucun contrôle sur les décisions des autres. Au cours de ces dernières années, j'ai fais la connaissance de personnes qui ont choisi de continuer à vivre pleinement leurs émotions malgré la peine qu'elles peuvent parfois occasionner. Au début je les trouvais chimériques, masochistes, presque insupportables mais avec le temps j'ai compris qu'ils étaient les plus heureux car ils ont refusé de renoncer au bonheur en voulant à tout prix éviter le malheur. On ne l'empêche pas, on ne s'y habitue pas mais nous pouvons mieux le vivre et le plus important, cela nous fait grandir. Et on y arrive quand on finit par accepter que la réalité ressemble rarement à ce que nous avions imaginer et que ce n'est pas forcément une mauvaise chose. Le premier pas est d'accepter que prétendre au bonheur, c'est être parfois vulnérable et que ce n'est pas une faiblesse. En vous livrant ici un peu de moi, je viens de faire ce pas et j'espère que cela pourra inspirer certains d'entre vous.

Je finirai en remerciant toutes ces personnes, que la vie à mise sur mon chemin; ces personnes qui me donnent tant d'amour que je veux bien nourrir l'illusion d'un monde imparfaitement parfait

Merci de m'avoir lue et à bientôt pour un nouveau pas vers la transcendance! 

Source citations: http://dicocitations.lemonde.fr/citations-mot-desillusion-1.php

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S
Merci pour ce beau texte. <br /> Il est très inspirant et riche en citations.<br /> J'ai hâte de lire le prochain article ^__^
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B
Merci à vous d'avoir pris le temps de me lire! Nouvel article pour demain normalement...Mais vous pouvez (en attendant) lire les précédents articles ici http://worldimperial.over-blog.com/. <br /> <br /> A bientôt j'espère!
C
Merci pour ce partage. C'est vraiment des paroles que j'avais besoin de lire! Continues de nous inspirer...et beaucoup de courage a toi
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B
Bonjour Cornélia, <br /> <br /> Contente de lire cela. Merci de me donner de ton temps. Ensemble, nous allons mieux avancer ;) <br /> <br /> Cdt
B
Bonjour Bénédicte, <br /> Tu as déjà fait le plus important. Celui de reconnaître que tu dois aller de l'avant. J'ose espérer que tu iras encore loin. Beaucoup de courage.
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B
Bonjour Berkeley, <br /> <br /> Oui, le plus dur est fait. Ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort. <br /> <br /> Cdt
A
Bonjour Benedicte.<br /> Bon courage. Avec tout mon soutien.<br /> Côme
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B
Bonjour Côme <br /> <br /> Merci pour le soutien <br /> <br /> Cdt.
B
Bonjour Côme! <br /> <br /> Mercin pour le soutien<br /> <br /> Cdt.

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